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SIGNS OF A STRUGGLE

14 titres

Quand un as du micro et du steel-drum rencontre un bidouilleur fou de studio, quand tous deux mixent leur discothèque regorgeant de hip-hop, de reggae, de rock, de dub, de pop et de dancehall, le résultat est une explosion de vibes, un ouragan de soul, un ovni d’outre-Manche baptisé Mattafix.

En patois de St Vincent, cette petite île des Caraïbes d’où est originaire Marlon Roudette, "Problème résolu" se dit "Mattafix"... Pourtant, à l’écoute de "Signs Of A Struggle", on cherche quel peut bien être le problème de ce premier album limpide et torride... Non pas un énième cocktail dub, electro, soul, pop, dancehall, hip hop, reggae et trip hop. Encore moins un exercice de style vain de producteur frustré noyé dans ses sampleurs et ses claviers. Non, Marlon et son complice Preetesh Hirji ont bien compris que sans chansons, point de salut ! Un attachement fort à la composition, la vraie, qu’on n’avait pas entendu depuis Massive Attack. « Le contenu est essentiel, explique Marlon. J’ai étudié la littérature, et je lis énormément de livres politiques. Tout ça m’aide dans mes textes. En fait, j’ai des paroliers fétiches selon les genres : Gregory Isaacs, Bob Marley et Dennis Brown pour le reggae. Robert Plant et Kurt Cobain pour le rock. Et puis les artistes du label Rawkus comme Mos Def et Talib Kweli pour tout ce qui vient du hip hop.

Éclectique dans ses choix de plumes, le tandem Mattafix l’est surtout musicalement. Marlon et Pre’ sont de vrais juke-box humains. Une créativité sans borne et surtout sans ornière, fruit de deux parcours intenses. « L’album s’intitule "Les Signes d’une lutte", poursuit Marlon, et traite des sujets avec lesquels les jeunes devront dealer au cours de ce 21ème siècle : l’environnement, les tensions internationales, les conflits familiaux, etc. Notre histoire à Pre’ et moi n’est sans doute pas unique mais on a essayé d’écrire comme si elle l’était. De tous temps, les racines comme le sentiment d’appartenance sont des thèmes qui ont toujours inspiré les paroles des chansons. Les parents de Pre’ sont nés en Inde et ce sont installés à Londres où il est né il y a 25 ans. Des ragas traditionnels aux vieilles B.O. des films de Bollywood en passant par le hip-hop, le rock et la dance, tout ça est brassé en lui. C’est ce patrimoine qui lui fait créer toutes ces sonorités. Moi, je suis également né à Londres mais j’ai déménagé très jeune St Vincent. Là-bas, je rappais et je jouais du steel-drum. Je suis revenu à Londres à l’adolescence avec en poche d’énormes influences reggae, dancehall et hip-hop. Depuis, on s’est plongé tous les deux dans toutes les musiques, du blues au classique ! Notre album est le fruit de ces deux vies riches et éclectiques. »

La complicité entre les deux garçons est l’épicentre de "Signs of a Struggle". Marlon lâche une prose engagée, jamais simpliste, autour de laquelle Preetesh construit d’envoûtantes tours de Babel faussement nonchalantes et réellement hypnotiques. Comme sur le single "Big City Life", génial dub urbain aux effluves rap et ragga et au groove implacable. Mais la palette de Mattafix livre d’autres nuances. Comme cette présence inattendue, sur un titre, du génial Talvin Singh, venu avec ses tablas étoffer le son du jeune binôme londonien.

Sur "Passer By", une autre sublime déambulation urbaine dont on ne sort pas indemne, la voix de Marlon vient se lover dans les arpèges d’une guitare cristalline, Pre’ s’appliquant à trouver le beat subtil pour donner à l’ensemble une saveur soul quasi-sensuelle. Une sensualité qui suinte également de "Gangster Blues", sorte de blues dub porté là encore par le chant unique du leader de Mattafix. Un chant pluriel qui alterne falsetto quasi-Princier et ragga sale et féroce avec une aisance déconcertante. C’est dans ce grand écart vocal que l’éclectisme de Mattafix est à son apogée. Un décollage soulful à souhait, un boost hip-hop et quelques ponctuations dancehall, c’est "11.30 PM (Dirtiest Trick In Town)", un autre mix magique des valeurs du duo anglais.

Sur "Passer By", une autre sublime déambulation urbaine dont on ne sort pas indemne, la voix de Marlon vient se lover dans les arpèges d’une guitare cristalline, Pre’ s’appliquant à trouver le beat subtil pour donner à l’ensemble une saveur soul quasi-sensuelle. Une sensualité qui suinte également de "Gangster Blues", sorte de blues dub porté là encore par le chant unique du leader de Mattafix. Un chant pluriel qui alterne falsetto quasi-Princier et ragga sale et féroce avec une aisance déconcertante. C’est dans ce grand écart vocal que l’éclectisme de Mattafix est à son apogée. Un décollage soulful à souhait, un boost hip-hop et quelques ponctuations dancehall, c’est "11.30 PM (Dirtiest Trick In Town)", un autre mix magique des valeurs du duo anglais.

source : www.mattafix.fr

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