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AC/DC, et la lumière fut

Le chanteur de rock anglais Brian Johnson. Photo prise à Londres, en avril dernier. (REUTERS)

Voir AC/DC en concert, rêve de gosse ? Rêve de père, aussi. Avec les Rolling Stones, AC/DC est LE groupe qui peut rassembler autant de bambins et de papis du rock un même soir. Pour un show intemporel. Car au-delà d’une discographie remarquable malgré le très fade Black Ice, les Australiens proposent un véritable spectacle.

La provocation n’est plus la même, les riffs d’Angus Young sont un peu moins stridents. Mais ce n’est pas le bonhomme qui a changé, lui qui a scellé pour longtemps un jeu de guitare entre blues et hard rock, c’est le hard rock.

Probablement un des derniers exemples de ces groupes de hard rock qui remplissent des stades, AC/DC aura une nouvelle fois pris ses fans par les sentiments, un concert Best Of où rien n’est oublié, jusqu’à quatre extraits de Black Ice (la dernière galette en date) qui n’ont pas soulevé les foules.

La war machine des frères Young tient la baraque comme jamais. Brian Johnson a peiné à se faire entendre dans les premiers moments, la faute à un stade à l’acoustique industrielle. C’est Hells Bells qui met le feu aux poudres, déchaînant la petite armée de diablotins encornés d’un Stade de France archicomble. Malcom Young reste comme enraciné à la scène, jamais trop loin de Phil Rudd, batteur-cloppeur-métronome. Quand vient The Jack, hommage bluesy à la « fille la plus sale », Angus Young récite : solo, strip tease, puis re-solo, et retour sur les rails pour terminer. Jamais le par cœur n’a été aussi jouissif.

La fin du set se précise, et Angus Young donne tout ce qu’il a (ou du moins tout ce qu’il lui reste). A plus de cinquante printemps, il fait parler sa Gibson SG pendant près d’un quart d’heure avant de rejoindre le reste du groupe pour une dernière salve de décibels.

Tout est réglé. Angus Young se faufile en coulisse pendant que la foule sonne le rappel, et réapparaît dans un nuage de fumée, élevé sur scène. Highway To Hell, For those about to rock (we salute you), le final est grandiose. Un coup de canon, puis deux, puis dix, puis un au revoir au goût d’adieux : peu de chance que ces soixantenaires reviennent sur les planches.

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2 Messages de forum

  1. condorman dit :

    Le dernier album d’AC/DC très fade !? C’est un peu fort de café d’écrire cela !
    Fade par rapport aux productions du groupe dans les années 70 ? Oui peut-être. Ils se sont assagis. Ils n’en restent pas moins authentiques : AC/DC fait du AC/DC. "Black Ice" a quand même son lot de pépites.
    Fade par rapport aux productions actuelles tous groupes confondus ? Clairement non.
    Si l’album avait été si fade que cela, aurait-il pu être la meilleure vente de disque de l’année 2008... !?
    Faisons une comparaison avec les dernières productions des Rolling Stones. Sans conteste, AC/DC remporte le combat haut la main, mais alors très haut la main ! Car dans le genre très fade les Rolling Stones nous ont gâtés...désolé pour les fans.

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  2. binou dit :

    c’est la 9 ème fois que je vois les boys et toujours aussi magique, certes ils bougent un peu moins (mais comment je serais moi à leur age ???), certes le stade de France n’a pas la meilleure acoustique possible (même si à Bercy ça jouait trop fort) mais mon dieu que ce fut bon.
    Dommage pas de ride on pour finir.
    Seul regret le coté gros business de cette tournée (merchandising hors de prix, place des billets vraiment très cher + 150 euros pour 2 concerts).
    Mais c’était peut être la dernière fois quoi que l’on parle d’un olympia en 2010.Et puis le lets there be rock c’est quand même quelque chose.....

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