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Victoire judiciaire pour Pink Floyd

Les chansons du groupe légendaire ne pourront plus être vendues à l’unité sur Internet.

La Haute Cour britannique a intimé jeudi l’ordre à la multinationale du disque EMI de cesser de vendre les morceaux du groupe Pink Floyd en téléchargement à l’unité. La formation anglaise avait attaqué son label, l’accusant de n’avoir pas respecté ses engagements. Le contrat, signé entre les deux parties en 1967 - année de la parution du premier album du groupe, The Piper at the Gates of Dawn - interdisait à la maison de disques de commercialiser ses chansons à l’unité, « afin de préserver l’intégrité artistique des albums ». Au cours d’une audience devant la Haute Cour, au début de cette semaine, l’avocat de Pink Floyd avait rappelé que le groupe entendait exercer un « contrôle artistique » sur sa production. Les avocats d’EMI ont plaidé que le contrat, signé bien avant l’émergence de la vente de musique en ligne, visait les supports physiques et non la distribution sur Internet.

L’issue rapide de ce procès oblige EMI à payer les frais de justice du groupe - 60.000 livres, soit environ 66.000 euros. Par ailleurs, le groupe poursuivait le label au sujet du montant des royautés qui lui est reversé, mais EMI a obtenu que ce jugement ne soit pas rendu public.

Pink Floyd, dont les albums Dark Side of the Moon, Wish You Were Here ou The Wall ont été d’énormes succès dans les années 1970, est le deuxième groupe qui vend le plus de disques chez EMI derrière les Beatles. Le verdict de ce procès pourrait encourager d’autres artistes à exiger de reprendre le contrôle sur leur création, alors que l’émiettement des ventes de CD oblige la filière à trouver de nouvelles manières de distribuer la musique, notamment la vente à l’unité sur Internet.

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