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Ballade poétique avec Daniel Darc

« J’ai fait cet album avec Laurent Marimbert. Il a composé, choisi avec moi. On a tout fait à deux. C’est très important pour moi. » : Julien Lachaussée

Chanson. Son nouvel album est un OVNI musical aux textes habités, décalés de la production habituelle. Un album habillé surtout de claviers et de cordes. On l’a dit, on le répète, Daniel Darc est un survivant. Ses excès ont failli le tuer, c’est fini : « Ce serait ridicule de mourir d’une overdose à 52 ans... » Il est toujours là. Ce qui lui confère un détachement certain face à ses contemporains.

Ce détachement se sent dans ses conversations d’homme cultivé, imbattable sur des pans entiers de la musique : « Je suis plutôt années cinquante, Elvis, fan de country, du début du free-jazz. J’aime également la violence positive qui se dégage de ce que fait Coltrane. »

Dans son nouvel album, il y a aussi une sorte de violence positive, une noirceur pas affectée. C’est de la chanson, avec beaucoup de claviers, des cordes, un peu de cuivres. Et c’est rock’n’roll dans l’esprit.

Ses titres sont souvent bâtis sur un refrain, un gimmick, un aphorisme. Ou sur quelques divagations, poétiques ou pas.

Le thème de la mort, de la dis-parition, du temps qui passe n’est jamais loin. Comme dans la ballade Ira, en ouverture : « Chaque jour un peu plus vieux, Chaque jour moins de cheveux. » Il le justifie : « Ça me semble lucide. Et je ne trouve pas ça triste de perdre ses cheveux... »

On remarquera enfin que La taille de son âme est un disque sous influence Gainsbourg, voire Christophe, le chanteur, par exemple avec la chanson Ana.

Un disque en clair-obscur où Daniel Darc se révèle dès la pochette, en noir et blanc. Il y apparaît agenouillé, dans une église, le coude posé sur une vieille valise en carton. « Je suis chrétien, rappelle l’ancien anarchiste. Protestant. » Daniel Darc a la foi, en Dieu et en la musique.

Michel TROADEC.

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