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The Kills : Whisky et cigarettes

Propos recueillis par Julien Jarsallé à Paris le 04 novembre 2005

Couple fusionnel s’il en est, les Kills ont écumé tous les clubs, bars, salles de spectacles, parcs ou tout autre lieu qui peut accueillir un concert de rock. A quelques dates du retour à la maison, Jamie Hince, alias Hotel, tire le bilan de cette année sur les routes.

On approche de la fin de la tournée. Les toutes dernières dates se feront en France. Est-ce un choix ou un hasard du calendrier ? Nous avons choisi de finir par la France qui est un endroit spécial pour nous. Nous voulions faire notre dernier concert à Paris, malheureusement on n’a pas pu. On va essayer de faire une fête à Paris à la fin de la tournée.

Qu’est ce qui fait que la France a quelque chose de différent ? C’est ici que nous avons eu nos meilleures expériences et nos meilleurs souvenirs. Le dernier concert à la Cigale était exceptionnel.

Vous seriez tenté d’habiter à Paris ? J’adorerais !

Depuis quelques temps, les relations entre les pays Anglophones et la France sont un peu tendues. Est-ce que vous le ressentez quand vous jouez ici ? Non, on se sent toujours à l’aise quand on joue en France. Les Etats-Unis sont l’ennemi de tout le monde en ce moment, il y a trop d’arrogance dans leur comportement. Malgré cela, on a beaucoup aimé jouer là-bas. C’est un pays immense et incroyable. Le principal souci reste leur obsession de la sécurité.

A quelques dates de rentrer à la maison, quel bilan vous dressez de la tournée ? Incroyable ! J’ai l’impression d’avoir passé ma vie en tournée ! On a juste fait une pause pour enregistrer l’album et puis on est reparti le 4 novembre 2004 aux côtés de Franz Ferdinand. Bien sûr, il y a eu des hauts et des bas, on est passé pour toutes les émotions. Aujourd’hui on est très impatients de rentrer en studio.

Vous avez déjà écrit de nouvelles chansons ? Oui, on a quelques nouveaux morceaux avec une approche différente. On a pris le contre-pied de ce qu’on a fait jusqu’à maintenant.

Vous avez tourné avec beaucoup de groupes différents. Lequel vous a laissé le meilleur souvenir ? La tournée avec Franz Ferdinand était super. On allait souvent boire un coup avec eux. Ce sont des gens vraiment biens.

On parle toujours de vous comme d’un duo, alors qu’en fait vous êtes trois sur scène avec votre boîte à rythme que vous avez baptisé « Little bastard ». Comment se porte-t-il ? Il est mort ! Il a pris feu pendant un concert à Oxford, depuis il est très mal en point ! Maintenant, c’est « Junior bastard » qui le remplace.

Après plus d’un an de tournée, vous êtes passé par toutes sortes de lieux. Vous êtes plutôt salle intimiste ou stade de foot ? Nos premiers concerts, on les a faits dans de petites salles. Même en tant que spectateur, j’allais souvent voir des groupes jouer dans des clubs. Je me sens plus naturel dans ces endroits restreints, il y a plus d’émotions qui passent. Jouer en festival est beaucoup plus dur. On joue parfois en plein jour, le public n’est pas aussi attentif, on est loin des gens qui sont tassés derrière des barrières de sécurité…

Comment se passe la composition des morceaux ? De toute les façons possibles ! Ensemble ou séparément. On répète les titres ensemble et on joue comme ça vient, juste en se regardant.

Votre inspiration vous vient de ce qu’il se passe autour de vous ? On est forcément influencé par les évènements extérieurs, mais on ne veut pas être un groupe politique. Ce ne serait pas honnête de notre part. Notre musique ne changera pas le monde. L’inspiration vient plus de la lecture, des livres de Kerouac ou Hubert Shelby Junior. Je peignais beaucoup aussi mais en tournée ce n’est pas toujours possible. Concert après concert, on retrouve la même énergie quand vous êtes sur scène. Quel est votre secret pour garder la forme ? Un régime spécial ? Oui, à base de Whisky et de cigarettes ! On prend aussi pas mal de vitamines et puis la meilleure recette c’est d’être heureux tout le temps et c’est notre cas !

The Kills No Wow

source : www.stopinfos.com