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Muse : Le goût du kitsch

Le succès demeure toujours énigmatique. Comment ce groupe anglais Muse qui ne possède pas une technique exceptionnelle a-t-il pu toucher autant de monde ? On peut expliquer la réussite par un mélange de brit pop et de hard symphonique. La formation, créée en 1994 dans le Devon, se nommait à l’origine Gothic Plague puis Rocket Baby Dolls. Le leader Matthew Bellamy baignait dans la dernière grande génération de pop du XXe siècle, Radiohead, Verve, et Jeff Buckley, l’auteur regretté du phénoménal Grace. Le projet Muse poussera cette forme plus en avant, jusqu’à atteindre le sommet au début du troisième millénaire avec Showbiz (1999). Il est d’ailleurs étonnant qu’à cette période, Radiohead publie son chef-d’oeuvre OK Computer (1997), avec une touche vocale planante identique (mais l’album de Radiohead a davantage marqué l’art). En 2001, Origin Of Symetry confirmait le statut de Muse. Depuis, le groupe ne surprend plus. Son quatrième opus paru en 2006, Black Holes&Revelations, séduisant au premier abord, épuise vite ses secrets. Les morceaux gorgés d’électro et de guitares ont tendance à se ressembler. Peu importe, Muse continue, sans parvenir à se renouveler, à accumuler les richesses. Avant le vrai nirvana artistique ?

FAUT-IL Y ALLER ? Oui, car l’ampleur lyrique de leur musique enveloppe bien la scène. Et que celle-ci est idéale pour écouter les morceaux pompiers d’une formation qui aime le kitsch. Certains titres comme Starlight ou Knights Of Cydonia (Chevaliers de Cydonia) parlent d’eux-mêmes.

Bercy, 8, boulevard de Bercy (XIIe) Date : 14 et 15 décembre à 20 heures Loc. : 01 40 02 60 60 Places : 41 €